L’importance vitale de la souveraineté alimentaire.

A l’automne 1991, le professeur Maurice Quénet déclarait, devant un amphithéâtre de la faculté de Droit de Rennes bondé d’étudiants attentifs et de quelques auditeurs libres, que désormais la France n’était plus en mesure de se nourrir par elle-même ! Le souvenir m’en est resté jusqu’à aujourd’hui, profondément ancré, et je l’évoque souvent devant mes propres élèves, en me désespérant de voir que, si j’en crois la lecture du dernier numéro de Marianne, les choses n’ont fait que s’aggraver, en ce domaine comme en d’autres. C’est Jean-Claude Jaillette qui en couronne son article d’un titre terrible : « Demain, la faim ? La France n’est plus capable de se nourrir elle-même. » Un article qu’il faudrait découper, plier et ranger soigneusement dans son portefeuille, et ressortir quand les candidats aux élections, avec grand sérieux, nous vantent les mérites de la mondialisation et de la modernité comme de la solution à toutes les crises ; un article pour fermer leur clapet à ceux qui, du haut de leurs grands principes libéraux, condamnent nos agriculteurs au nom du libre-échange et des prix bas nécessaires à leur société de consommation (société de consommation serait sans doute plus juste…), comme Pascal Lamy qui, socialiste moderne, a échangé la destruction de notre paysannerie contre quelques « promesses de bonnes affaires » : « Il a été l’initiateur des négociations portant sur les accords bilatéraux qui font craindre le pire aux paysans français et aux écologistes. L’idée du troc entre l’automobile et la chimie contre notre agriculture, c’est lui. Il n’en est pas peu fier, convaincu qu’il n’y a pas de commerce sans échanges « libres ». Oubliant que l’agriculture est une activité économique particulière, qui doit être protégée. Pour lui, le désarroi des paysans, la perte de souveraineté alimentaire, ce n’est qu’un tribut à payer à l’adaptation. Naïf et dangereux. » L’aveuglement des idéologues libéraux n’est qu’une cause de la catastrophe, mais c’est le libéralisme économique qui, en définitive, est la matrice de ce déni des réalités et de la destruction des économies réelles, celles qui doivent servir les hommes et non les asservir au règne infâme de la « Fortune anonyme et vagabonde » et de l’Argent-Seigneur (et saigneur…). Lire la suite

De quel libéralisme parle-t-on ?

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Par Javier Portella, écrivain espagnol francophone, essayiste ♦ Lors d’une récente interview accordée par vidéo au journal Breiz-info.com, le philosophe russe Alexandre Douguine déclare : « Le libéralisme est le pire de tous les maux. Être libéral, c’est comme être un sous-homme : une dégénérescence où la dignité humaine se perd. Fonder toutes les valeurs sur l’individu revient à détruire toutes les valeurs ».
En l’écoutant, je me disais : « C’est curieux. Mise à part la truculence du propos, je suis bien d’accord avec ce que dit Douguine, j’y souscris. Et pourtant, il y a là quelque chose qui cloche. Ce qui fait problème, c’est en fait une question terminologique. Mais une question terminologique qui n’a rien à voir avec les byzantinismes sémantiques : elle touche au fond même de la question. Voyons-le de plus près.

Comment est-ce possible ? me disais-je. Cet homme, Alexandre Douguine, est un fervent partisan de Poutine (on dit qu’il est ou aurait été l’un de ses inspirateurs idéologiques). Et le régime de Poutine… est-ce peut-être un régime anti-libéral ? Non, il ne l’est pas.

Sur le plan économique, la Russie, depuis qu’elle s’est libérée des griffes du communisme (le seul régime dans toute l’histoire à avoir voulu abolir toute trace du marché et de la propriété), est bel et bien une économie de marché, une économie capitaliste qui adhère, quant à l’essentiel, aux mêmes principes économiques que les pays libéraux d’Occident. Lire la suite

Immigration : et revoilà les quotas

Alors que la question migratoire demeure une préoccupation pour de nombreux Français, Emmanuel Macron lance son offensive en faveur des quotas d’immigrés professionnels. Une concertation sur ce dossier a même été ouverte jeudi en présence des syndicats.

L’éternel retour des quotas !

Jeudi 28 novembre, le ministre du Travail a reçu les principales organisations syndicales pour causer quota ! L’objectif gouvernemental, convaincre les fameux « partenaires sociaux » du bien fondé des quotas migratoires professionnels et chiffrer des objectifs secteur par secteur. 

Sans surprise les organisations syndicales, CGT en tête, ont fait grise mine, celles-ci n’étant pas franchement enthousiastes à l’idée de à s’attaquer au sujet tabou de l’immigration. Ce qui n’a pas empêché le ministère du travail de se féliciter d’une réunion qui a je cite « permis d’établir une méthode de travail et un calendrier ». Le Rendez-vous est donc pris pour le mois de janvier.

Un coup de com’ difficilement réalisable

Mais que sont ces fameuses « méthodes de travail » ? Concrètement, il s’agit en réalité de confier le chiffrage des besoins supposés et des offres envisagées aux services de statistiques du ministère du travail : la Dares et Pôle emploi, ces deux organismes, dont l’efficacité est sujette à caution, vont lister les emplois disponibles, métiers par métiers et régions par régions. Puis, ils vont vérifier qu’aucune personne compétente pour le poste ne se trouve déjà en France – ce qui, dit en passant, devrait déjà être fait -, avant d’établir la compétence de potentiels migrants économiques pour des postes sans travailleurs disponibles.

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Jean-Marie Le Pen : « Ce sont les observateurs politiques qui m’ont désigné comme tribun ! »

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Jean-Marie Le Pen publie le second tome de ses mémoires, Tribun du peuple, dans lequel il évoque l’aventure du Front national, quarante ans d’histoire de la vie politique française.

Il a bien voulu répondre aux questions de Boulevard Voltaire.

https://www.bvoltaire.fr/jean-marie-le-pen-ce-sont-les-observateurs-politiques-qui-mont-designe-comme-tribun/

5 décembre : vers une paralysie totale du pays ?

pr5.jpgPrésent – Ils prévoient une forte mobilisation, une grève « interprofessionnelle et illimitée ». Ils comptent faire fléchir le gouvernement au sujet de la réforme des retraites.

Ils annoncent une mobilisation très forte, rêvent de convergence, prévoient de bloquer les transports en commun, les routes, les services publics, les tribunaux ou les hôpitaux. Les opposants à la réforme des retraites espèrent une démonstration de force de grande ampleur pour tenter de faire infléchir le gouvernement sur le nouveau système de retraite à point, dont l’adoption est prévue dans l’année 2020.

Si dans un premier temps, l’appel à la grève le 5 décembre a été lancé par les syndicats de la RATP et de la SNCF, divers secteurs d’activités ont enjoint la mobilisation qui se veut désormais « interprofessionnelle ». Avocats, infirmiers, chauffeurs routiers ou encore étudiants et lycéens, ils devraient être nombreux à battre le pavé, jeudi prochain. Mais quel est le but de cette mobilisation ? Qui sortira gagnant ? Quel impact sur le reste de la population ? Le gouvernement peut-il reculer ? Lire la suite

Attaque « antifas » à Rennes : réaction du Parti de la France

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L’avis de Jean-François Touzé

Soutien aux étudiants du journal « L’étudiant libre » victimes d’une violente attaque des antifas lors de la réunion qu’ils tenaient mercredi soir à Rennes.

Une fois de plus la vermine gauchiste, auxiliaire d’un Système qu’elle n’a jamais cessé de servir, a accompli ses basses œuvres.

Espérons que les jeunes conservateurs agressés dont certains ont été sérieusement blessés auront ainsi compris que l’engagement politique national n’était pas un simple échange intellectuel entre « gentlemen » et ne se réduisait pas au seul champ du « méta ».

http://synthesenationale.hautetfort.com/

Gaspard Proust à propos de la France : « La réalité, c’est que la France est devenue un pays multiculturaliste : alors quel intérêt de devenir français ? »

Gaspard Proust à propos de la France : « La réalité, c’est que la France est devenue un pays multiculturaliste : alors quel intérêt de devenir français ? »

Le numéro du Point en date du 28 novembre publie un entretien avec Gaspard Proust.

On y apprend que l’humoriste a une double nationalité suisse et slovène (la Slovénie étant son pays d’origine) et n’a pas la nationalité française. Il est d’ailleurs interrogé sur ce sujet :

« Pourquoi n’avoir jamais demandé la nationalité française ? ».

Sa réponse est franche et cruelle :

« En 1990, j’étais au lycée français d’Alger. J’étais un petit Slovène. A cette époque, je regardais la France, admiratif, me disant que, si un jour j’avais le passeport français, je pourrais dire à mes enfants : Voyez, maintenant vous faites partie d’une nation immense où vos ancêtres –même si vous avez chopé le train en route- s’appellent désormais Charlemagne, Louis XIV, Napoléon, de Gaulle, Hugo, Molière, Baudelaire, Camus, Monet, Rodin, David, Poussin etc… La France, ce n’est pas seulement une vague idée fumant au-dessus de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, c’est une réalité brute, c’est une terre, un peuple, une culture ; bref, un monde. Aujourd’hui je connais peu de personnes venant des pays de l’Est –et je ne parle même pas des amis suisses- qui voudraient du passeport français. Car un pays qui se méprise à ce point-là, qui s’incline devant tout n’est plus attirant… Je vois du matin au soir les hommes politiques éructer « La République : La République ! La République ! » Mais des républiques, il y en a plein dans le monde. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le mode d’organisation de votre démocratie, mais ce qui fait que la France est la France et non pas la Slovénie, l’Allemagne, l’Algérie ou la Corée du Sud. La réalité, c’est que la France est devenue un pays multiculturaliste : alors quel intérêt de devenir français si on me fait l’éloge de pouvoir tout le temps la ramener avec mes origines ? J’ai même changé mon prénom et mon nom, car je ne voulais pas qu’on me renvoie d’où je viens. Je veux me fondre parmi les Français. Or ce n’est plus audible aujourd’hui.»

https://www.lesalonbeige.fr/gaspard-proust-a-propos-de-la-france-la-realite-cest-que-la-france-est-devenue-un-pays-multiculturaliste-alors-quel-interet-de-devenir-francais/