Charles de Gaulle, la « Révolution conservatrice » et le personnalisme du mouvement l’Ordre nouveau 2/4

De Gaulle a-t-il pu avoir connaissance des théories du national-bolchevisme ? Il semble que oui, et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, une tradition chez les officiers formés avant la guerre de 14-18 voulait qu’ils possèdent une sérieuse information sur l’Allemagne et maîtrisent la langue du pays. Nous pouvons ainsi noter à ce sujet que C. de Gaulle obtient à l’École supérieure de guerre, en 1923-1924, l’appréciation suivante : « Connaît à fond la langue allemande et la parle parfaitement » (7). De Gaulle a d’ailleurs attendu, avant de faire publier La Discorde chez l’ennemi, la parution des mémoires des protagonistes allemands. Lire la suite

Le silence éloquent de Salah Abdeslam

Jean-Frédéric Poisson sur le procès des attentats du 13 novembre 2015.

Depuis le 8 septembre se tient le procès des attentats terroristes du 13 novembre 2015. Un événement douloureux pour les familles de victimes dont la douleur est cruellement ravivée. Si certains n’attendent rien de particulier de cet événement médiatique, d’autres au contraire souhaitent obtenir justice pour leurs disparus. D’autres encore déclarent qu’ils ne souhaitent pas de récupération politique autour de ce procès. Pourtant, et malgré tout le respect que nous devons à ces victimes, il n’est pas question d’éviter ce sujet. En effet, l’enjeu de cet événement va bien au-delà d’un simple procès. Il met en lumière la lutte qui s’est amorcée entre deux civilisations incompatibles. Une lutte dont beaucoup de Français semblent ne pas avoir conscience, sans doute par méconnaissance de nos adversaires.

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Viktor Orbán : une politique de résistance et de redressement

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Éric Zemmour a donc rencontré Viktor Orbán, qui l’avait invité au Sommet démographique mondial de Budapest. Cette rencontre est importante, puisqu’elle permet au chroniqueur de s’élever au niveau des chefs d’État et de gouvernement avant même de déclarer une candidature à la présidence qui ne fait plus le moindre doute. Viktor Orbán était un opposant au régime communiste inféodé à l’URSS et a été élu et réélu Premier ministre à la suite des victoires de son parti, le Fidesz, « l’Alliance des jeunes démocrates, Alliance civique hongroise » de 1998 à 2002, puis depuis 2010. Lire la suite

La planète finance s’inquiète

Les bourses du monde entier ont frémi à la baisse, ces derniers temps, en considération des difficultés du géant chinois de l’immobilier Evergrande. À Shanghai l’indice des principales valeurs a reculé de 13,8 % depuis le 1er janvier, et à New York, où certes beaucoup d’autres facteurs interviennent, l’indice Dow Jones a connu ce 20 septembre un recul jugé considérable du fait de cette affaire.(1)⇓ Lire la suite

Charles de Gaulle, la « Révolution conservatrice » et le personnalisme du mouvement l’Ordre nouveau 1/4

Jean Lacouture, dans le premier tome de son De Gaulle, fait la part belle au colonel Mayer et à son cercle dans la formation intellectuelle du général. Certaines bonnes pages de cette somme sont d’ailleurs parues dans Le Nouvel Observateur sous le titre « L’homme qui a fait de De Gaulle un rebelle ». Cette annonce est quelque peu exagérée. Certes, le saint-cyrien de 1913 peut donner de lui une image assez conventionnelle dans ses carnets et correspondances, celle d’un jeune officier de la droite catholique.

Pourtant, son adhésion résolue à la République traduit déjà une évolution nette par rapport à sa famille. Il est abonné aux Cahiers de la quinzaine (1900-1914) de Péguy, l’auteur de Victor-Marie, comte Hugo et de la Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne. Les convergences entre de Gaulle et Péguy ont été maintes fois soulignées sans qu’il soit nécessaire de revenir sur ce sujet. Péguy, déçu par la gauche des combats dreyfusards, ne rejoint pas le camp des conservateurs. Il privilégie la mystique de l’idée républicaine et c’est sur ce terrain que de Gaulle peut le rejoindre. Lire la suite

“Le Privilège blanc – Qui veut faire la peau aux Européens ?” – Entretien avec Georges Guiscard

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« Privilège blanc », un concept lourd de conséquences
Un entretien réalisé par Guy Denaere.

— Le concept de « privilège blanc » est récent en France, mais il a une histoire. Où et quand s’est-il forgé ?

— Le premier à employer l’expression est Theodore W. Allen, un militant communiste américain. Dans un livre publié en 1975, L’Invention de la race blanche, il explique que les planteurs blancs ont instauré un « privilège de la peau blanche » dans les colonies américaines afin de diviser les travailleurs, pour que les Européens se sentent supérieurs aux esclaves noirs. Selon Allen et ses continuateurs, il pouvait exister de la haine raciale avant cela, mais seuls les Européens sont allés jusqu’à la hiérarchisation des races, l’infériorisation de certains peuples. Le privilège blanc serait l’expression de ce racisme fondateur qui structurerait toujours les sociétés occidentales, par l’histoire de l’esclavage en Amérique et de la colonialisation en Europe.

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La Bretagne et la France, du XVe siècle à nos jours (Philippe Tourault)

Philippe Tourault est un historien spécialiste de l’histoire de la Bretagne. Il a déjà publié plusieurs ouvrages à ce sujet.

Dans l’opinion publique, la duchesse Anne reste la figure marquante de l’histoire de la Bretagne. Parce qu’elle a, alors qu’elle n’était qu’une femme-enfant, résisté les armes à la main aux tentatives d’annexion de son pays par le roi Charles VIII. Lire la suite