[L’organisation médiévale des cités repose sur I’indigénat. Milices et universités sont organisées selon l’appartenance locale de leurs membres. Ci-dessous, la splendide Halle aux Draps d’Ypres, reconstruite après la Grande Guerre. Le Moyen Âge européen a bien démontré qu’universalité et indigénat faisaient bon ménage et permettaient à chaque spécificité de s’exprimer sans trop d’entraves]
Spéculer sur l’identité nationale ou sur la réalité du fait “nation”, voilà bien une activité qui a connu un regain étonnant en Allemagne depuis le début de notre décennie. Une enquête théorique particulièrement fouillée et réussie a été celle de Tilman Mayer (références infra). Pour Mayer, dont la démarche est proche de celle de Bernhard Willms, élaborer une “théorie de la Nation”, c’est se situer d’emblée dans le domaine d’une philosophie pratique et non entamer une quête oiseuse ou sentimentale. Mayer, dans son livre, a eu l’intelligence et la pertinence de définir le contenu du terme “nation” au départ d’une enquête étymologique. Lire la suite →