Olivier Zajec : « Il n’y aura pas d’accord de paix en Ukraine »

L’enseignant à l’Université Lyon III, fondateur de l’Institut d’Étude de Stratégie et de Défense, Olivier Zajec, ne voit pas un accord de paix en Ukraine. C’est évident. L’UE et les pays belliqueux, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, sont sur le mode panique et soutiennent Kiev dans l’absurdité de vouloir résister à la Russie en faisant tout pour saboter cette paix.

Avec le retrait des États-Unis du soutien à Kiev, les pays occidentaux belliqueux, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne sont sur le mode panique. Sans la puissance de l’armée US, ils ne sont rien face à la Russie qui possède maintenant une armée plus forte et plus expérimentée qu’en 2022. Ces pays tentent de faire avaler par la force la nécessité de voir les jeunes de leur pays accepter de rentrer dans l’armée car pour faire la guerre, il faut des soldats en masse et l’acceptation des populations, dont les parents de ces jeunes, pour l’effort de guerre économique et humain.

Les médias occidentaux travaillent pour vendre et faire accepter la guerre contre la Russie, pour valider la mort des jeunes et la souffrance sociale et économique. Le mot d’ordre dans ces pays belliqueux et dans l’UE est de rassembler les habitants des nations pour soutenir la guerre contre la Russie. Les pays belliqueux torpillent encore les discussions de paix. Ils veulent faire saigner leur peuple pour Kiev, un pays corrompu et qui survit grâce à l’argent des contribuables européens.

Pourquoi pas d’accord de paix en Ukraine ? Pour Olivier Zajec, Trump « se préoccupe que d’une chose : la place des États-Unis dans un système international en train de se reconfigurer totalement ». « Son schéma, c’est la défense des intérêts américains, partout, avec qui que ce soit, y compris contre ses alliés et dans n’importe quelles circonstances ». Trump fait pression sur l’Ukraine. La Chine, la Russie, les États-Unis dominent le monde, pas l’UE. Trump ne veut pas rentrer dans le bourbier ukrainien qui est un piège tendu par l’UE et les pays belliqueux européens pour entraîner les États-Unis dans une guerre contre la Russie.

La rencontre de Berlin de dimanche et de lundi. d’après TF1, « les dirigeants des principaux pays européens et de l’UE ont proposé lundi 15 décembre de diriger en Ukraine une force multinationale et de soutenir de manière durable l’armée ukrainienne, limitée à 800.000 soldats, selon une déclaration transmise par le gouvernement allemand. Cette force multinationale pour l’Ukraine serait composée de contributions de nations volontaires, et soutenue par les États-Unis ».

TF1 rajoute : « Selon ce document signé par les dirigeants allemand, français, britannique, danois, néerlandais, finlandais, norvégien, italien, polonais, suédois et de l’UE, ces responsables se sont entendus avec les États-Unis pour travailler ensemble pour fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité solides et des mesures de soutien à la reprise économique dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre. Cela inclurait le soutien à l’Ukraine dans la constitution de ses forces armées qui devraient rester à un niveau de 800.000 soldats en temps de paix. Ils évoquent aussi un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dirigé par les États-Unis ». Mais, Courrier International fait remarquer citant Die Zeit qu « aucun document conjoint avec les Américains n’a toutefois été publié ».

D’après l’hebdomadaire français d’information, « le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui négocie depuis dimanche à Berlin avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, s’est félicité lundi 15 décembre de progrès dans les négociations avec Washington pour mettre fin à la guerre avec la Russie ». « Nous avons été entendus », a-t-il déclaré, « tout en précisant que certaines questions restaient en suspens, notamment celles relatives aux revendications territoriales de la Russie ». « Les négociations se sont donc apparemment mieux déroulées que ne le craignaient les Ukrainiens », souligne Die Zeit qui rappelle : « Le plan initial en 28 points du gouvernement américain et sa nouvelle stratégie de sécurité nationale avaient profondément horrifié le gouvernement allemand et ses partenaires européens ».

 Lorsque Zelensky est apparu devant la presse avec le chancelier allemand, Friedrich Merz, en début de soirée, on aurait toutefois pu craindre le pire » ; « Le président ukrainien, vêtu de noir de la tête aux pieds, paraissait épuisé. Il semblait absent, le regard perdu dans le vide, ce qui contrastait fortement avec le message optimiste que Friedrich Merz s’est efforcé de transmettre », note le Süddeutsche Zeitung, poursuivant en citant le chancelier allemand : « Nous avons constaté une forte dynamique diplomatique ces derniers jours, peut-être la plus importante depuis le début de la guerre ». 

Toujours selon le quotidien de Munich, Merz a précisé que les discussions à la chancellerie avaient porté leurs fruits et que ce que les États-Unis ont proposé sur le plan des garanties juridiques et matérielles est véritablement remarquable et que les États-Unis seraient prêts à s’engager en matière de sécurité envers l’Ukraine, « non seulement sur le papier, mais aussi par des mesures militaires », alors que -comme remarqué plus haut- « aucun document conjoint avec les Américains n’a toutefois été publié ». 

Même Zelensky a évoqué des garanties semblables à celles de l’article 5 du traité de l’OTAN, qui prévoit une assistance militaire des alliés, cependant l’Ukraine ne rejoindrait pas l’Alliance, conformément à ce que réclame Moscou depuis des années. Comme le fait savoir le Kremlin, la participation des Européens aux pourparlers « n’augure rien de bon ». Les États-Unis mènent en bateau les Européens.

Un bluff de taille de la part des Américains. Le politicien américain Peter Rough considère les garanties de sécurité dans les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine comme le point crucial pour persuader Kiev de faire des concessions difficiles et douloureuses. L’Ukraine bénéficie d’une garantie dans la clause de défense mutuelle de l’OTAN, que ce soit au niveau américain lors des négociations à Berlin, pendant ces négociations, en termes de crédibilité américaine, ou dans le cadre du processus de réexamen. « Un tel engagement serait soit un bluff de taille de la part des Américains, soit un engagement américain envers l’Ukraine que même le président Biden n’était pas prêt à prendre », a déclaré au Tagesspiegel le directeur Europe du think tank conservateur américain Hudson Institute. Cette garantie de sécurité est valable sous réserve de sa confirmation par le Sénat américain et si les négociations ont lieu en Ukraine. « Le texte exact n’a pas encore été publié, nous ne savons donc pas précisément ce qui a été proposé », met en garde le quotidien berlinois. Les États-Unis tendent la carotte à Kiev qui, comme un âne, avance sans jamais l’obtenir. Trump veut faire plier Zelensky et mettre au fait accompli les pays belliqueux et l’UE.

« Merz », pensant avoir gagné l’aval de Trump, « peut donc aborder une semaine importante avec confiance, dans laquelle il souhaite faire pression lors du sommet de l’UE pour que les avoirs de la banque centrale russe gelés dans l’UE, s’élevant à environ 185 milliards d’euros, puissent être utilisés pour l’Ukraine », avertit Die Zeit. « La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, insiste sur le fait que le sommet européen qui se tient ce jeudi doit impérativement aboutir à une décision concernant le financement de l’Ukraine. L’utilisation des « biens de l’État russe » est probablement la question la plus sensible que Merz devra négocier avec ses collègues, signale le Süddeutsche Zeitung.

Les pays belliqueux européens et la tête de l’UE avec von der Leyen et Kallas continuent de détruire les discussions de paix mises en place par Washington et Moscou en insistant pour placer des soldats européens en Ukraine pour surveiller un cessez-le-feu que Moscou refuse ciblant un traité de paix final. Avec la présence de soldats européens, l’UE veut voler les avoirs russes gelés en UE. « Nous souhaitons utiliser les ressources russes pour financer l’armée ukrainienne pendant au moins deux ans supplémentaires. Notre objectif n’est pas de prolonger la guerre, mais d’y mettre fin au plus vite », a insisté Friedrich Merz. « J’ai le sentiment qu’Ursula von der Leyen, avec le soutien voire même la complicité d’Emmanuel Macron, fait tout pour que cette paix n’arrive pas », a dénoncé Marine Le Pen depuis Bruxelles.

Cependant, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a publié sur X : « Victoire pour les Patriotes pour l’Europe : Les Bruxellois ont cédé, les avoirs russes ne seront pas à l’ordre du jour du Conseil européen demain. La Commission privilégie désormais les prêts conjoints, mais nous ne laisserons pas nos familles payer la facture de la guerre en Ukraine. Pas tant que nous serons là ».

Olivier Zajec précise les raisons du retrait US : « Trump est fatigué de cette guerre. Il considère que l’Ukraine –qui a été héroïque– ne tient que grâce aux États-Unis et aux fournitures d’armes occidentales, et il cherche les leviers pour mettre fin à un conflit qu’il ne juge pas essentiel pour son pays. Pour lui, le point important, c’est l’affrontement ou du moins la compétition avec la Chine. Comme il est impatient, il veut le faire vite, et obtenir un deal avec les Russes sans pour autant tout leur lâcher. Trump cherche une paralysie à la coréenne. Pas un accord de paix, donc, mais un armistice, avec création d’une zone militarisée ». La Russie se trouve seule face à des interlocuteurs qui refusent de tenir compte des demandes de Moscou poussant le président russe, Vladimir Poutine, à avertir que « si l’Ukraine et l’Occident abandonnent les pourparlers de paix, la Russie s’emparera par la force des territoires qu’elle revendique en Ukraine ».

Que se passera-t-il après les négociations de Berlin ? Suite aux pourparlers sur l’Ukraine à Berlin, de nouvelles négociations sont prévues ce week-end. Les États-Unis transmettront les résultats à la Russie, qui n’était pas présente aux négociations de Berlin. Les modalités et la date de cette transmission restent floues. Selon l’agence de presse allemande dpa, un haut responsable américain a évoqué une possible réunion avec des groupes de travail et des militaires ce week-end à Miami, en Floride. On ignore encore s’il s’agira d’une réunion exclusivement interne aux États-Unis ou si d’autres pays y participeront.

Pierre Duval 

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Une réponse à « Olivier Zajec : « Il n’y aura pas d’accord de paix en Ukraine » »

  1. Avatar de weingarten
    weingarten

    Blablablabla ,ce sont les Russes qui tiennent les rênes ,les Us lâcherons zelenski et les européens n’ont pas droit au chapître.Si ceci n’est pas bien clair ça le deviendra très vite pour tout les crétins qui pensent avoir leur mot à dire dans un conflit qui ne les concerne pas et dont les peuples ne veulent a aucun prix

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