
Recul de l’âge de la retraite
Décrit par nos confrères du Figaro comme « très mesuré », ce budget contient cependant un certain nombre de mesures phares qui provoqueraient des émeutes dans les rues de France. La plus emblématique est le recul de l’âge de la retraite, qui est déjà à 67 ans en Italie, et va passer, en 2028, à 67 ans et trois mois. Nos petits partis s’écharpent sur le maintien d’une retraite à 60 ans, après une carrière à 35 heures par semaine. Celui qui oserait alimenter le cliché des Italiens feignants serait particulièrement audacieux… Pour les classes moyennes dont les revenus vont de 28.000 à 50.000 euros, le taux d’imposition passera de 35 à 33 %. D’autres mesures prévoient une aide de plus de six milliards d’euros au système de santé public, des incitations fiscales pour aider les entreprises, mais aussi des primes pour les familles qui veulent inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Enfin, parmi les augmentations de taxes, on trouve, sans grande surprise, les clopes et le diesel, pour reprendre les obsessions d’Olivier Véran au moment de la crise des gilets jaunes… mais aussi la mise à contribution des grandes banques, dont les impôts vont augmenter.
Est-il vraiment « très mesuré », ce budget ? On y trouve pourtant les recettes qui ont permis à Meloni, en trois ans, de stabiliser la troisième économie de la zone euro : du pragmatisme, un juste équilibre entre aide aux entreprises et financement des services publics, l’attention accordée aux classes moyennes mais aussi la prise en compte de la réalité démographique (un pays vieillissant, des emplois sédentaires donc moins pénibles, la nécessité de financer plus longtemps le modèle social… ça ne vous rappelle rien ?). L’Italie n’est certes pas encore sauvée : elle est toujours accablée par la deuxième dette la plus importante de la zone euro (derrière la Grèce), qui représentait, en 2025, 136,2 % de son PIB et devrait continuer d’augmenter. Toutefois, si le gouvernement Meloni tient ce budget, il fera descendre la dette du pays sous la barre des 3 % du PIB, ce qui mettrait un terme à la procédure pour déficit excessif engagée par l’UE.
Bon sens
De ce texte, Mme Meloni elle-même dit que c’est un budget « sérieux et responsable, élaboré dans un contexte complexe, qui concentre les ressources limitées disponibles sur certaines priorités fondamentales : les familles, l’emploi, les entreprises et la santé ». Ça semble plutôt clair et de bon sens. Une bonne façon, pour elle, de boucler l’année. Et la France, pendant ce temps ? Avec ses députés en tee-shirt, ses homicides tous les jours, ses accidents de la route sous protoxyde d’azote et sa vie publique « bordélisée », elle ressemble de plus en plus à un pays du tiers-monde. On dira peut-être demain que les Français sont des Haïtiens de mauvaise humeur, qu’en dites-vous ? Bonne année quand même !
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