L’année 2025 marque un nouveau palier dans la dégradation sécuritaire française. Selon les données consolidées du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 1 268 homicides ont été recensés sur douze mois glissants, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. Concrètement, cela représente trois à quatre morts violentes par jour, l’équivalent d’un meurtre ou d’un assassinat toutes les sept à huit heures
Une hausse continue depuis près de dix ans
La progression n’a rien d’un accident statistique. En 2017, la France comptait moins de 900 homicides annuels. Huit ans plus tard, la hausse dépasse 40 %, dessinant une courbe presque ininterrompue. Certains mois de 2025 ont même atteint des niveaux inédits, avec plus de 120 homicides ou tentatives recensés, confirmant une radicalisation durable des comportements violents.
Les tentatives d’homicide suivent la même trajectoire. Elles ont presque doublé en moins de dix ans, passant d’environ 2 200 faits en 2016 à plus de 4 200 en 2024. Une réalité que les magistrats et policiers résument sans détour : une tentative d’homicide est souvent un meurtre qui a échoué, parfois uniquement grâce aux progrès de la médecine d’urgence.
Une violence diffuse, au-delà du narcotrafic
Contrairement à un discours officiel souvent focalisé sur le trafic de stupéfiants, les chiffres montrent que la hausse globale des homicides ne s’explique pas principalement par le narcobanditisme. Les homicides directement liés aux règlements de comptes ont même reculé ces derniers mois, notamment après la fin de certaines guerres de clans à Marseille.
La progression se situe ailleurs :
– violences intrafamiliales,
– conflits de voisinage,
– rixes de rue,
– crimes crapuleux,
– violences scolaires ou entre jeunes adultes.
Autrement dit, une violence du quotidien, plus imprévisible, plus impulsive, et moins structurée, qui touche l’ensemble du territoire.
Parmi les victimes, les femmes restent fortement exposées dans le cadre familial. Environ un quart des victimes d’homicide sont des femmes, et près d’une sur deux est tuée par son conjoint ou un proche. Les associations évoquent trois à quatre tentatives de féminicides par jour, soulignant des situations de rupture ou de harcèlement qui basculent dans l’irréversible.
Les violences intrafamiliales, toutes catégories confondues, ont augmenté de 5 % en un an, avec plus de 250 000 faits recensés. Là encore, il ne s’agit que des violences déclarées.
Jeunes, quartiers sensibles et Outre-mer : des foyers sous tension
Les statistiques montrent que les hommes de 15 à 29 ans sont les principales victimes d’homicides hors du cadre familial. Dans certains quartiers, la banalisation de la violence et la perte de toute retenue face à la valeur de la vie humaine inquiètent profondément les forces de l’ordre.
Dans les Outre-mer, la situation est encore plus alarmante. En Guadeloupe et à Saint-Martin, on dénombre déjà une cinquantaine de morts violentes sur l’année, dans des territoires confrontés à une explosion des armes à feu et à un effondrement de l’autorité publique.
Autre signal inquiétant : le taux d’élucidation des homicides baisse. En quelques années, il est passé d’environ 80 % à 65 %, tandis que celui des tentatives d’homicide chute lui aussi. Manque de moyens, pénurie d’enquêteurs, crise des vocations judiciaires : la chaîne pénale peine à suivre le rythme d’une criminalité plus fréquente et plus brutale.
Ces chiffres traduisent moins une explosion soudaine qu’un climat de tension généralisée : Délitement sociétal, impulsivité accrue, perte des repères, conflits qui dégénèrent rapidement, fractures culturelles lourdes, appels à la violence relayés sur les réseaux sociaux…
Au Salvador, le président a trouvé une solution radicale, et efficace. Encore faut-il avoir un peu de courage politique.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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