De la « Gouvernance Perverse » à l’eschatologie

JPEG

« Gouvernance perverse » : la décoder, c’est faisable ! S’en libérer ? C’est mal parti. Le titre de ce livre écrit par Marion Saint-Michel,[i] psychologue clinicienne et diplômée en sciences politiques a pour objectif de donner au lecteur les éléments pour comprendre comment il est manipulé, à travers les narratifs, l’ingénierie sociale et l’instrumentalisation des émotions. Parce que « comprendre, c’est commencer à se libérer.  » Mouais… Il faut considérer que « la clique » part de loin, dans les années 60, que c’est la troisième génération qui s’attelle à la tâche d’une gouvernance mondialiste et que tous sortent du même moule social, des mêmes grandes écoles, des mêmes cercles exclusifs de type Young leaders, que professionnellement ils s’entrecroisent dans les médias, la banque, les conseils d’administration des grands groupes, la politique, les ministères, et afin de boucler la boucle, qu’ils se marient et se multiplient entre-eux et bien, on peut sans se mouiller dire que la Garrotte[ii] est bien fixée et qu’à chaque tour de vis la strangulation sociale tend vers le but ultime : d’abord le délitement de l’Etat, puis, enfin, celui de l’Etat-Nation.[iii] 

« Sont tous des incapables ! » – C’est ce que se dirait le quidam citoyen en voyant les annonces et le nombre de contradictions brocardées en une seule journée par ceux qui donnent le ton aux médias. Une cacophonie, comme donner des instruments à un groupe d’enfants de quatre ans et d’exiger qu’ils jouassent une symphonie de Beethoven. L’avantage ? Infantiliser ceux qui écoutent et leur donner des maux de tête. Sauf que, « eux » derrière, ont les clefs de ce solfège chaotique et possèdent les logiciels pour rendre le brouhaha cohérent, tout en gardant à long terme le cap musical. Cette clique techno-globaliste, elle, « connaît la musique » et l’interprète à l’attention de malentendants ayant un bouchon de cire qui obstrue leurs canaux auditifs. 

Un tour de piste décisif. Le Covid ! Accompagné de ses : « Ne portez pas de masques ça ne sert à rien  », ou « ce soir allez au théâtre » (Macron), puis, « le port du masque est obligatoire » (138 euros le PV).[iv] Masques en tissu acceptés dans les trains, le chirurgical requis dans l’avion… Port du bâillon dans le métro tout en respectant la distanciation physique obligatoire d’un mètre… De ces oukases, il n’y a eu que ça en ce printemps 2020, où, toute personne quelque peu censée, perdait son latin, ainsi que son orthographe pour rédiger ses auto-autorisations de sortie. Cette confusion étant loin d’être désorganisée, ce qui a permis au bout d’un temps très court à ce que la population générale la tête retournée à l’envers, laisse tomber toutes velléités de contestation et devint de bons petits soldats prêts à suivre n’importes quelles consignes de cet Olivier Véran et autres « sachants » du corps médical, squatteurs des plateaux TV. Ce qui suivit fut une gabegie de règles imposées incroyables pour n’importe qui ayant gardé son quant-à-soi et sa jugeote. Des exemples ? Pour le réveillon de Noël, les anciens mis à l’écart du reste de la famille au cas où les petits enfants les contamineraient. Des voisins qui se dénoncent entre eux. Des PV à ceux qui se promènent en solitaire sur la plage. Des drones au-dessus de Marseille claironnant dans des haut-parleurs qu’il faut respecter la distanciation sociale et qu’il est interdit de s’allonger sur le sable. Puis, c’est au tour des QR code,[v] et là, on touche l’ultime de l’ultime du Gorafi et de l’Ubu : « Consommer debout dans un espace clos serait un facteur aggravé de transmission du virus, contrairement à la position assise »,[vi] selon le chef de service Didier Pittet, des hôpitaux de Genève et professeur d’épidémiologie. Le test de soumission pour s’attabler simplement au restaurant : le téléphone permettant d’y retourner en donnant son nom, prénom et son numéro via l’application TousAntiCovid. Pour cela, scanner des QR codes à l’entrée de ces lieux considérés à risque, sous la surveillance de serveurs zélés devenus des matons. Pourtant, cette perspective n’effrayant aucunement les Français interrogés par TF1 : « Même s’ils ont mes informations, personnellement je m’en fiche, je préfère aller au restaurant », affirme beaucoup d’entre eux. Ah, quand la panse parle… Enfin, il fallut pousser la chose à son tout dernier curseur : les petits enfants dès 6 ans. Des parents instrumentalisés par le corps médical complice : selon Christèle Gras-Le Guen, chef de service des urgences et de pédiatrie générale au CHU de Nantes « Imposer, le port du masque aux enfants peut être agaçant, contraignant, et [cela peut-être] difficile à leur maintenir de façon optimale sur le nez. Mais de là à imaginer que le masque puisse être nuisible sur la santé des enfants, c’est irrationnel.  »[vii] Alors, à quelques exceptions, les mamans emmenèrent leurs bambins masqués jusqu’aux yeux pour des journées complètes, sauf trente minutes où le petit pouvait retirer le carcan… Voilà, il n’est pas nécessaire de dresser l’historique complet de toutes les aberrations Covid, avec on s’en souvient la mise au ban des soignants refusant le vaccin, et la piquouze Rivotril dans les Ehpad… Pour les gestionnaires du monde de Davos, la preuve était faite : les masses étaient mures pour le grand saut.

Alors sautons ! Le titre du billet est noué au titre d’un ouvrage et à la référence de « l’eschatologie », qui suggère une orientation vers une fin ultime, possiblement destructrice ou idéologique. Car cette « Gouvernance Perverse » ne peut qu’aboutir à cela, l’implosion sur elle-même. « Cela ne fait que traduire un narcissisme poussé jusqu’à un niveau pathologique, avec pour corollaire un total déni de la réalité ».[viii] C’est ainsi qu’Alain Minc définit son « grand ami » Emmanuel Macron…[ix] S’il était le seul, mais il faut bien constater lorsque l’on fait le tour des popotes des chefs d’Etat occidentaux que ce soit des hommes ou des femmes, jeunes en général, on a de fortes chances de croiser ce type de profil : des désinhiber à tendances nihilistes, des j’m’en boutistes prêt à sacrifier les peuples sur l’autel du club Bilderberg et son élitisme mondialiste. Être de « ceux-là », ces happy fews est la marotte de ces malades de pouvoir, de contrôle et d’argent. Pas plus loin que récemment, Macron s’est vu décerné par le big boss de Black Rock le Global Citizen Award. Ce roitelet n’en a rien à faire de la plus petite décence, il donne son speech à l’ONU pour la reconnaissance de la Palestine, puis traverse la rue pour recevoir ce prix, alors qu’en France, c’est la pagaille sur la reforme des retraites ; sachant que son « ami », Larry Fink le PDG, a des visées sur la cagnotte des retraites françaises et pousse pour que le système par répartition devienne un système par capitalisation. Il n’y a que ce type de profil psychologique qui puisse se permettre ce genre d’équilibrisme : faire mine de défendre la veuve et l’orphelin à la tribune des Nations Unies, puis en quinze minutes aller recevoir un accessit donné par une institution qui fait son beurre sur tout ce qui bouge et rapporte, tout en méprisant, les députés de son camp en train de ramer sur les retraites, quant aux intéressés, directs, les pensionnés français ? C’est visible qu’il s’en tamponne le coquillard. Nous avons affaire à un comportement de pervers narcissique qui, pour atteindre ses objectifs, se doit d’évincer tout conflit intérieur en faisant peser sur autrui la charge de cette éviction : l’affirmation tranquille de son Moi, de ses comportements inadéquats, son refus de l’urgence ou encore sa technique du disque rayé qui consiste à réaffirmer autant que nécessaire la légitimité sans agressivité de son point de vue et sans changer d’un iota le ton de son argumentation absconse. Et lorsqu’il se retrouve avec ses alter egos du comité européen qui eux aussi pensent en rond, c’est une surenchère de grands malades qui poussent à la roue pour que tout le continent entre en déflagration contre la Russie ; Poutine son président étant leur obsession.

Revenons à Marion Saint-Michel qui propose une grille de lecture pour comprendre les comportements des élites dirigeantes, les stratégies de provocation, l’inversion des valeurs et les effets de ces pratiques sur les populations. Dans l’émission Du Samedi Politique, présentée par Élise Blaise, celle-ci lance son invitée en citant des commentaires de téléspectateurs qui écrivent à propos des mauvaises décisions qui sont prises : « ne pensez pas que c’est de l’incompétence, ils le font exprès ». Se tournant vers son invité : « Alors pour vous, la question de l’incompétence est balayée ? ». « En effet, c’est mon premier message et c’est la raison pourquoi j’ai écris ce livre. Je pense que lorsqu’on pense qu’ils sont incompétents, malheureusement, on passe à côté de l’essentiel. » Nous avons donc affaire à des « compétents », experts en incompétence organisée. S’en suit 52 minutes où cette chercheuse développe une argumentation intéressante qui prend sa source sur le fait que pour diriger, il faut semer la confusion dans les esprits, y distiller la peur et en retirer les bénéfices de buts inavouables, mais toujours au nom d’une démocratie d’apparence. Quant à la population générale ? Ballottée comme dans une charrette tirée par une haridelle dans des chemins creux, les reins cassés et la cervelle en miette, elle a baissé la garde et alors, tout peut passer… Et ça passe. Le temps des Bolloré, Bardella et Knafo est venu, un boulevard leur est ouvert !

Pas joyeux tout ça, avant les fêtes de Noël et de nouvel an. L’an 2026, sera Chô-Chô-Chô, certainement pas au son dansant d’un Cha-Cha-Cha, mais peut être à celui plus ronflant des canons… Il est des canons qui touchent sans tuer – Alors, des armes aux chants, le pont est si ténu – Car l’un fait la guerre, l’autre est âme captive – Cherchant une harmonie, douce et fugitive…

Georges ZETER/décembre 2025

Vidéo : à regarder !  Gouvernance perverse : quand le pouvoir déraille – Marion Saint Michel dans Le Samedi Politique.

Laisser un commentaire