Comme chacun le sait, toute opération de contrôle suppose un mirador. Pliable, il permet au préposé de se hisser à trois mètres au-dessus du sol en toutes circonstances. Du haut de son estrade, armé jusqu’aux dents, l’employé SNCF demande au voyageur de produire son titre de transport. La version portable, disponible dans le catalogue du Rassemblement national, offre à son propriétaire la possibilité de surveiller ses enfants lorsqu’ils jouent dans un square. Et nous ne pouvons omettre le mirador roulant pour les déçus du camping-car.
À l’issue de ce tour d’horizon des implantations d’armatures en bois aux frontières, la présentation relativise la sévérité du candidat. La concurrence de droite ourdit de bien plus sombres projets. La carte de l’Europe se borde d’un épais trait noir. Un long mur court du sud de l’Espagne au nord de la Norvège… Le visage de Marion Maréchal apparaît au nord de la côté africaine. Celui de François-Xavier Bellamy est placé aux environs du Portugal. Deux maçons unis dans la construction d’une barrière de béton. Rien ne va plus. Anne-Claire Coudray regrette déjà le temps où Bardella implantait des miradors. Vite un retour plateau avant que la France ne soit plus qu’une geôle fermée à double tour.
En coulisses, la rédaction de TF1 prépare la venue de Valérie Hayer. Elle élabore une carte de l’Europe avec des passoires disposées tout autour du territoire français. La chaîne ne nous avait pas habitués à tant de justesse.
Jany Leroy
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