Les Occidentaux sont en train de s’habituer à l’idée que l’Ukraine ne puisse pas gagner la guerre. Cela veut-il dire que la Russie la gagnera? Ou bien y a-t-il encore l’espoir, aux yeux de l’OTAN, d’arriver à une situation où aucun des adversaires ne peut défaire l’autre? Ce n’est pas le message envoyé par la carte ci-dessous, qui montre une Ukraine totalement privée d’électricité au soir des frappes russes du 23 novembre. Ce n’est pas non plus l’avis de Scott Ritter, analyste américain des questions militaires que nous avons souvent eu l’occasion de citer. En ce ui concerne la bataille sur le terrain, l’impression est celle d’une consolidation par les Russes de la ligne de front et d’une attrition croissante des unités ukrainiennes. Tandis que beaucoup spéculent sur une offensive russe, une fois les terres gelées, on sera sensible au fait que les Russes cherchent plutôt à user l’Ukraine, ses soldats, son infrastructure. Et à cueillir, le moment venu, les fruits des divisions croissantes entre alliés occidentaux et jusqu’au sein du gouvernement américain.