Afin de stigmatiser l’intervention de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, à l’encontre de l’islamo-gauchisme, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une « police de la pensée ». Formule aussitôt rejetée par la ministre, qui au contraire se réclame de la totale liberté de recherche à l’université. Bien loin de vouloir, par son enquête, brider de quelque façon cette liberté, Frédérique Vidal entend protéger le pluralisme à l’encontre de la tentation de la pensée unique. L’expression « police de la pensée » appartient à George Orwell, le grand romancier anglais, qui, dans 1984, s’était employé à dévoiler les mécanismes du totalitarisme, singulièrement dans l’assujettissement des esprits, par le biais du sinistre ministère de la Vérité.