Directeur de recherches au CNRS, Stéphane Courtois est considéré comme l’un des spécialistes mondiaux de l’histoire des totalitarismes. La publication de son Livre noir du communisme(1), vendu à plus d’un million d’exemplaires, en a également fait un polémiste de choc. Avec son tout nouveau Dictionnaire du communisme(2), l’historien dépasse la seule dimension criminelle du communisme. Il répond aux questions sur son passé maoïste, la confiscation de l’historiographie par les marxistes… et Guy Môquet
Le Choc du mois : Commençons, si vous le voulez bien, par les questions sur votre itinéraire et vos convictions. Vos adversaires vous présentent comme l’historien autoproclamé du communisme représentant la droite catholique. Ailleurs, on peut lire que vous êtes un ancien mao. Qui a raison ?
Stéphane Courtois : J’ai effectivement lu avec beaucoup de surprise, dans un article du Nouvel Observateur de juillet 2006, que j’étais « l’idéologue de la droite catholique ». Pour cela, il eut d’abord fallu que je sois catholique, ce qui n’est pas le cas, même si je donne un cours d’histoire du communisme dans une université catholique de Vendée – c’est d’ailleurs l’honneur de ces catholiques de faire passer l’appréciation des compétences professionnelles avant les appartenances religieuses. Et serais-je stigmatisé de la même manière si j’étais de « la gauche catholique » ? Lire la suite