Selon Christian Daisug dans Présent :
[…] Trois remarques sur ces primaires qui dureront jusqu’à l’été : une faible participation dénuée d’enthousiasme, surtout parmi les jeunes ; avec Sanders, le succès – très relatif – d’un socialiste révolutionnaire qui n’emporte l’adhésion que d’un quart de la gauche ; enfin, le tassement de la campagne de Biden qui représentait jusqu’ici l’espoir des libéraux.
Sanders est loin de pouvoir pavoiser. Bien sûr, il semble être capable de combattre en tête du peloton. Mais cette image flatteuse cache deux terribles réalités qui le poursuivront longtemps. D’abord, sa performance de mardi [25,7%] se situe bien en deçà de celle qu’il avait réalisée dans ce même New Hampshire en 2016 contre Hillary Clinton. Il y a quatre ans, Sanders avait obtenu 152 000 voix. Et il s’était placé loin devant sa rivale. Mardi, il a péniblement rassemblé 64 000 voix et ne bat Buttigieg que de justesse. Ensuite, son socialisme inquiète. Son étatisme insidieux et sa redistribution des richesses n’ont pas vraiment convaincu. Sanders, qui est lui-même millionnaire, a cru bon de flirter avec la gauche radicale et d’intégrer à son programme l’ouverture des frontières, une assurance pour les illégaux, de massives dépenses gouvernementales, une flambée des impôts « pour les riches » et une multiplication de la réglementation industrielle. Le scenario idéal pour l’inflation, le chômage et une nouvelle désindustrialisation.